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Une bouffée de dépaysement entre Flandre et Artois

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Histoire de Watten

Retrouvez sur cette page les monuments classés de la commune, sa riche histoire ainsi que son patrimoine ancien et le passé industriel qui ont fait sa renommée.

Sommaire

  • Actualités
  • Le moulin de la Montagne
  • L’église Saint-Gilles
  • La Tour de l’abbaye de Watten
  • Dates clés
  • Histoire de Watten
  • Bibliographie
  • Industries et petit patrimoine
  • Cartes postales anciennes

Actualités

Les dernières informations:

  • Le 53e bulletin des Amis du vieux Watten et de sa région vient de paraître
  • Journées du patrimoine 2020: lumières sur l'abbaye
  • L’anniversaire de la Libération commémoré à l’église Saint-Gilles
  • Les victimes civiles de la Seconde guerre mondiale honorées à l'église
  • "Tour abbatiale", poème de Dominique Ferlin
Voir l’actualité à ce sujet

Le moulin de la Montagne

Moulin-tour en pierre inscrit aux monuments historiques.

Le moulin de la Montagne de Watten

Le moulin en pierre a été construit vers 1760 avec des matériaux en provenance de l’ancienne abbaye, à l’emplacement d’un moulin en bois. Construit sur les vestiges des fortifications non-recouvertes, détruit en 1940, reconstruit en 1987 et fonctionnant de nouveau depuis 1994, il se dresse fièrement sur son bastion, dominant la Plaine maritime flamande et l’Audomarois.

Infos pratiques

18 rue de la Montagne 59143 Watten

Contact: bureau d’information touristique de Watten
Tél.: 03.21.88.27.78

Email
Plan

Ou l’Association des Amis du Vieux Watten:
Tél.: 03.21.88.04.52 et 06.65.40.80.91

Ouvert les dimanches* de juin à septembre de 15h00 à 19h00 (* sauf premiers dimanches du mois)

Tarifs: 1,00€ par personne, gratuit pour les moins de 14 ans (gratuit pour tous aux Journées Européennes du Patrimoine). Tarifs groupes: 15,00€/groupe de 20 personnes minimum. Gratuit pour les groupes d’enfants +1,00€ par accompagnants.


* Inscrit monument historique le 02/11/1977
* Site classé du Mont de Watten par arrêté du 21/11/1998

Acquis par la commune en 1985 et inscrit, il a été entièrement rénové

La rénovation a été effectuée avec la collaboration de la commune, de l’Association Régionale des Amis des Moulins et de l’Association des Amis du Vieux Watten et de sa Région. Une nouvelle toiture a été posée en 1987, et des ailes en 1988. Un nouveau mécanisme a été installé en 1994, permettant au moulin de moudre du grain comme autrefois. Le moulin en pierre date du XVIIIe siècle et a été construit avec des matériaux en provenance de l’ancienne abbaye, à l’emplacement d’un moulin en bois. Des visites guidées du moulin de Watten sont organisées chaque dimanche de juin à septembre par l’association des Amis du Vieux Watten et de sa Région.

A voir:

Plaquette Moulin
Photos JLB

Actualités

  • Reportage de Flandres Télévision sur le moulin, l'abbaye et le lac bleu de Watten
  • Journées du patrimoine 2020: lumières sur l'abbaye
  • Retour des chèvres de Bique n'Brouck au bastion du moulin!
  • Retour en vidéo sur le Bus Merveilleux à la Maison des Archers de Watten
  • Le moulin de la Montagne de Watten vu par Jordan Balden


A l’agenda

  • Pas d'événement prévu.

(suite…)

L’église Saint-Gilles

Eglise du XIIIe siècle avec tour-clocher classée et vitraux inscrits monuments historiques.

L’église Saint-Gilles

La tour qui date de la fin du XVe siècle est classée et a été entièrement restaurée. L’église Saint-Gilles fut fondée en 1236, suite à la décision des moines de l’abbaye Notre-Dame du Mont d’accueillir les paroissiens dans une église en contre-bas du mont.

Infos pratiques

14 rue de l’Eglise 59143 Watten plan

Contact: bureau d’information touristique de Watten
Tél. 03.21.88.27.78

Email
Plan

Ouvert tous les jours au public de 8h30 à 18h00 (entrée libre)

* Tour-clocher inscrit monument historique le 28/12/1984

Paroisse Notre Dame du Mont, Abbé Jacques Duquesne
Tél. : 03.21.88.20.26
Site internet (horaires)

En plus de la visite libre de l’église toute l’année, des visites guidées sont habituellement organisées en été.

Le clocher-porche qui s’élève sur six niveaux est en briques de sable orné de motifs géométriques, ou runes, en brique rouge. Les linteaux, bandeaux et archivoltes sont en pierre blanche. La flèche qui surmontait la tour s’est effondrée en 1800 suite à une tempête. Saint-Gilles, fêté le 1er septembre, patron des estropiés, est invoqué contre le cancer, la stérilité féminine, la folie, les convulsions, les dépressions et les peurs enfantines. L’édifice abrite encore quelques pièces du mobilier de l’abbaye. Les vitraux du chœur sont inscrits, et l’intérieur a été entièrement rénové en 2007.

A voir:

Plaquette église
Dépliant église

Actualités

  • Travaux de rénovation de la toiture de l'église
  • Un nouveau souffle pour l'orgue de l'église Saint-Gilles
  • Les travaux à l’église et dans l’ancien cinéma pourraient commencer prochainement
  • L’anniversaire de la Libération commémoré à l’église Saint-Gilles
  • Les victimes civiles de la Seconde guerre mondiale honorées à l'église


A l’agenda

  • Visite guidée de l’église Saint-Gilles le 8 juillet 2020 17h30
  • Visite guidée de l’église Saint-Gilles le 22 juillet 2020 17h30
  • Visite guidée de l’église Saint-Gilles le 5 août 2020 17h30
  • Visite guidée de l’église Saint-Gilles le 19 août 2020 17h30
  • Visite guidée de l’église Saint-Gilles le 6 juillet 2021 17h30
  • Visite guidée de l’église Saint-Gilles le 20 juillet 2021 17h30
  • Visite guidée de l’église Saint-Gilles le 3 août 2021 17h30
  • Visite guidée de l’église Saint-Gilles le 17 août 2021 17h30
  • Visite guidée de l’église Saint-Gilles le 18 septembre 2021 17h30
(suite…)

La Tour de l’abbaye de Watten

Tour classée monument historique et site classé du Mont de Watten.

La Tour de l’Abbaye de Watten

Le site classé du Mont de Watten comprend la tour de l’abbaye du XVe siècle et les murs d’enceinte, seuls vestiges de l’établissement religieux fondé au XIème siècle. Ouvert le 15 août pour la Fête de l’Abbaye, et aux dates indiquées dans l’agenda pour des visites guidées. Le site est habituellement interdit au public.

Infos pratiques

25 rue de la Montagne 59143 Watten

Contact: bureau d’information touristique de Watten
Tél.: 03.21.88.27.78.

Email
Plan

Tarifs groupe: 2,00 €/ personnes (20 pers. minimum) sur RESERVATION OBLIGATOIRE

* Site classé du Mont de Watten le 21/11/1998
* Patrimoine national
* Tour classée monument historique le 10/02/1909

Le site classé du Mont de Watten

Les vestiges des fortifications qui entourent l’ancienne abbaye et le moulin situés au sommet de la « Montagne » de Watten, à 72 mètres d’altitude, datent du XVIIe siècle, le siècle de Vauban. De tous temps la situation de Watten, de l’Antiquité jusqu’à la Seconde guerre mondiale, a joué un rôle stratégique dans la défense du territoire. Aujourd’hui, c’est un site naturel classé, au sommet duquel se découvre un remarquable panorama sur la Flandre et l’Audomarois, facilement accessible à pied par un sentier d’interprétation.


A voir:

Plaquette abbaye
Plaquette fortifications
Site classé du Mont de Watten

Actualités

  • Reportage de Flandres Télévision sur le moulin, l'abbaye et le lac bleu de Watten
  • Journées du patrimoine 2020: lumières sur l'abbaye
  • "Tour abbatiale", poème de Dominique Ferlin
  • Retour en vidéo sur le Bus Merveilleux à la Maison des Archers de Watten
  • Suivi des effectifs hivernants de chauves-souris dans les caves de l'ancienne abbaye de Watten

A l’agenda

  • Balade sophrologique à l’abbaye de Watten le 26 septembre 2020 14h30
  • “L’Etoile de Vauban” par l’association Le Conservatoire le 23 avril 2021 18h00
  • Visite guidée des fortifications et de l’abbaye le 24 avril 2021 16h00
  • “L’Etoile de Vauban” par l’association Le Conservatoire le 24 avril 2021 18h00
  • “L’Etoile de Vauban” par l’association Le Conservatoire le 25 avril 2021 18h00
  • Visite guidée des fortifications et de l’abbaye le 6 juillet 2021 16h00
  • Visite guidée des fortifications et de l’abbaye le 3 août 2021 16h00
  • Visite guidée des fortifications et de l’abbaye le 17 août 2021 16h00
  • Visite guidée des fortifications et de l’abbaye le 18 septembre 2021 16h00

(suite…)

Dates clés

Watten est une commune au riche passé et à l’histoire ancienne.

Dates clés de l’histoire de Watten

Watten, dont le nom signifie « passage à gué », a su conserver et entretenir les vestiges des siècles qui font sa fierté.

Lorsque la mer couvrait encore ses terres aujourd’hui bâties et cultivées, des peuplades romaines avaient choisi de s’établir à Watten, elles furent détrônées par les francs, eux-mêmes chassés par les normands qui détruisirent la ville en 881. C’est la présence monastique qui sauva Watten de l’abandon. Un prêtre décida en 1072 de fonder un monastère sur la Montagne de Watten. Au cours des siècles, la cité fut l’enjeu de nombreux combats et subit les discordes entre souverains de France, d’Angleterre, de Flandre et d’Espagne auxquels elle appartint alternativement jusqu’en 1678 date de son retour définitif à la France. Dès la fin du XIXe siècle, la cité connut une industrie florissante (tuilerie, filature, chantiers de bateaux), dont l’essor fut facilité par la position géographique de la ville, carrefour de voies de communications.


Les dates clés

53 av.-J.C.: les Romains chassent les Ménapiens de Watten
Ier-IIIe siècle: les romains construisent une voie militaire à Watten conduisant vers Cassel et Boulogne-sur-Mer
Ve siècle: les Francs chassent les Romains de Watten après deux années de combat
VIIe siècle: l’Aa est connue comme navigable entre St-Omer, Watten et Gravelines
772: Watten est citée comme lieu ancien de Flandre
831: Watten est connue sous le nom de «Villa Guadannia»
874: présence d’une chapelle dédiée à Saint-Riquier
881: Watten est détruite par les Normands
1072: création de l’abbaye par Olfride et Robert le Frison
1097: l’abbaye est consacrée à Notre-Dame
1112: Watenes dans le Cartulaire de Bourgourg
1168: décès du comte de Flandre Thierry d’Alsace, enterré à Watten
1236: création de l’église paroissiale Saint-Gilles, dans le bourg
1296: Robert II, comte d’Artois, attaque Watten
1302: défaite des Flamands face aux Français à Watten
1315: Watten se dote d’une organisation municipale
1428: création du marché
Fin XVe siècle: reconstruction de l’abbaye
1566: destruction du mobilier de l’abbaye par les révoltés protestants
1608: arrivée des Jésuites anglais à l’abbaye
1644: construction des fortifications par l’armée de Louis XIV
1659: Watten est rendue à l’Espagne avec le Traité des Pyrénées
1678: Watten devient définitivement française avec le Traité de Nimègue
1763: les Jésuites anglais quittent le monastère
1769: destruction de l’abbaye (sauf la tour et les murs d’enceinte) par l’évêque de St-Omer
1789-90: à la Révolution, Watten dans le département du Nord
1800: le clocher de l’église St-Gilles tombe lors d’une tempête
1852: création de la filature Vandesmet
1912: implantation des Tuileries du Nord
1914-18: Watten échappe à l’invasion allemande. Occupation des troupes françaises et britanniques
1939-40: cantonnement de troupes françaises et du génie anglais
25 mai 1940: entrée de l’armée allemande à Watten
6 septembre 1944: libération de Watten
1960: fermeture des Tuileries du Nord
1977: fermeture de la filature Vandesmet
1994: un nouveau mécanisme est posé pour le moulin à vent
2008: la tour de l’abbaye est rétrocédée à la Commune par l’Etat


A lire:

Histoire de Watten

Histoire de Watten

L’histoire de Watten est riche et ancienne.

Une position militaire antique

La situation géographique de Watten a été pour elle une cause déterminante de grandeur et de prospérité. a situation géographique de Watten a été pour elle une cause déterminante de grandeur et de prospérité. 

Placé à la frontière de la Flandre et de l’Artois et des départements du Nord et du Pas-de-Calais, ce «col» de la vallée de l’Aa, resserré entre deux collines couvertes de forêts, forme un passage naturel, «porte» de la plaine maritime flamande vers Saint-Omer et l’intérieur de la Flandre

Placé à la frontière de la Flandre et de l’Artois et des départements du Nord et du Pas-de-Calais, ce «col» de la vallée de l’Aa, resserré entre deux collines couvertes de forêts, forme un passage naturel, «porte» de la plaine maritime flamande vers Saint-Omer et l’intérieur de la Flandre. Le nom de Watten pourrait venir du flamand: WAETEN, GAETE, GAT, que l’on peut rapprocher de l’origine saxonne et anglaise: WADE, GATE. Jusqu’au VIIe siècle, la mer du Nord couvrait l’ensemble du pays que forme aujourd’hui la plaine maritime flamande.

Saint-Omer, appelé alors Sithiu, se trouvait au fond d’un golfe. La côte descendait de Guines par Ardres et Audruicq, fléchissait jusqu’à Watten et repartait sur Bergues, Hondschoote, Loo, Dixmude, en longeant le pied des «monts» de Millam, de Merckeghem, de Looberghe. Pour se rendre à Saint-Omer par voie d’eau (la seule praticable, puisque toutes les terres émergées étaient couvertes de forêt), il fallait obligatoirement passer entre le promontoire d’Eperlecques et celui de Watten. La présence, au fond de la vallée, de la rivière de l’Aa, sera un élément primordial pour l’essor de Watten.

Le «col» de Watten était alors un détroit marin; la “Montagne”, haute de 72 mètres, commandait ce passage. Celui qui y était établi surveillait à sa guise les allées et venues entre Saint-Omer et le large. Ce plateau élevé, un des premiers lieux habités de nos contrées vit se succéder les Gallo-Celtes [1], puis les Morins, et, plus tard, la peuplade germanique des Ménapiens. A l’arrivée des Romains, ces peuplades furent refoulées sur la rive droite de l’Aa, qu’elles défendirent avec acharnement pendant deux années. Elles succombèrent toutefois et subirent la loi de leurs vainqueurs. Watten offrait aux Romains une position militaire non négligeable. Après y avoir placé un camp, ils établirent une forteresse autour de laquelle se groupèrent quelques habitations. La ville gallo-romaine plantée sur la hauteur de Watten eût une certaine importance. Une chaussée la reliait à Cassel, centre de la domination des légions en Morinie.

[1] Gallo-Celtes: nom des anciens Gaulois et de quelques autres peuples de même race. Morins : peuple de l’ancienne Belgique cantonné la long de la mer. Ménapiens : peuple gaulois habitant les bouches d’Escaut, de la Meuse et du Rhin.

Une première présence monastique

Lors de l’invasion des Francs, les Romains furent probablement refoulés à leur tour sur la rive gauche de l’Aa où ils continuèrent à séjourner.

La diversité des langages, parlés il y a encore peu de temps sur les deux rives de l’Aa, peut le laisser supposer. Les habitants de Watten eurent à subir à cette époque, de la part des Germains [1], les mêmes vicissitudes que tous les habitants du nord de la Gaule. En 831 le domaine agricole de Watten, appelé «Villa Guadannia», dépendait de l’abbaye de Centule, ou Saint-Riquier, située dans la Somme. En 874 une chapelle en l’honneur de Saint-Riquier fut établie au sommet du mont. En 881, envahissant le nord des Gaules, les Normands trouvèrent une ville florissante.

Watten fut saccagée à tel point que des débris jonchèrent le sol pendant près de deux siècles. Et c’est au milieu de colonnes tronquées, de tablettes de marbre brisées, de ruines envahies de broussailles et de couleuvres qu’arrivèrent les moines. Cette première présence monastique sera d’une importance capitale pour l’histoire de Watten. En 1013 le village de Watten appartenait à un seigneur du nom de Burgin. Un ermite, Alphume, né en 1045, s’était retiré dans les bois qui couronnaient le sommet de la colline. Il y avait construit une simple chapelle, dédiée à saint Riquier, entouré de quelques disciples. Cette chapelle, qui ne paraissait guère avoir d’avenir, sera pourtant à l’origine de l’implantation d’un important établissement religieux.

Vingt-sept ans plus tard, un prêtre étranger, Olfride, «sorti des limites orientales de la Flandre», choisit le mont de Watten, qu’il trouvait bien situé, pour y fonder un monastère. Sous la protection d’un homme riche et puissant du pays, le seigneur Adam, il commença par affranchir le lieu de la dépendance de l’abbaye de Bergues-Saint-Winoc. Puis il s’attira la bienveillance et la protection de l’autorité ecclésiastique ainsi que celle du pouvoir civil. Il put alors y accueillir, en 1072, trente chanoines de Saint-Augustin, venus du monastère de Saint-Gilles près de Liège. L’église de l’abbaye fut dédiée aux saints Nicolas et Riquier par l’évêque de Thérouanne, Drogon. Le seigneur Adam fit don des terres, d’argent et d’ornements d’église imité par le comte de Flandre, Robert le Frison. Ce dernier venait de remporter à Cassel sur le roi de France, Philippe Ier [2], une victoire qui lui assurait le pouvoir, jusque là contesté. Pour célébrer cet événement, il prit, à ses frais, l’entretien à perpétuité de trente chanoines. Cette tradition de générosité se perpétuera au sein de la dynastie flamande.

[1] Germains : nom donné par les Romains aux peuples de race teutonique, les mêmes que nous appelons aujourd’hui Allemands.

[2] Philippe Ier roi de France (1052-1108), fils d’Henri Ier et d’Anne de Russie, associé au trône en 1059, roi en 1060, d’abord sous la régence de Baudoin V de Flandre. Il associe dès 1099 son fils Louis VI le Gros à la couronne.

Un renouveau religieux dans la Flandre Maritime

En 1097, le sanctuaire est placé sous le nouveau vocable de Notre-Dame par Lambert de Guines, évêque d’Arras.

La mère de Robert le Frison, la douairière [1]. Adèle, fille de Robert, roi de France, y posa la première pierre. Robert II de Jérusalem vint visiter la prévôté [2], y laissant de précieuses reliques rapportées de Terre Sainte. Thierry d’Alsace, comte de Flandre, fit de ce monastère, restauré par ses soins, son séjour préféré. Il y sera enseveli après sa mort, survenue, le 17 janvier 1168, à Gravelines. Le monastère reçut, également, la visite du célèbre martyr anglais, saint Thomas Becket. L’abbaye Sainte-Marie-du-Mont, appelé encore Notre-Dame-de-Watten, sera successivement sous la juridiction de vingt-neuf prévôts ou abbés. C’est du XIIIe siècle, vers 1236, que date la première église paroissiale dédiée à saint Gilles. Watten, objet autrefois de pèlerinages en renom, a conservé une vénération particulière pour ce saint.

Pendant les quatre siècles qui suivirent, jusqu’au traite de Nimègue (1678), Watten dut subir les discordes et les guerres incessantes opposant les comtes de Flandre, les Anglais, les Espagnols et les rois de France. En 1296 et 1297, Philippe le Bel envahit la Flandre par deux fois. De son côté, Robert II, comte d’Artois, attaqua Watten, et s’en empara. C’est là qu’il reçut le serment de fidélité au roi de France des députés de Bergues et de Bourbourg. Près de deux milles flamands furent défaits par les français de Miles X de Noyers lors d’une bataille qui eut lieu le 26 décembre 1302, au pied de l’abbaye fortifiée. En 1315, le comte Robert de Béthune donna à la ville de Watten une organisation municipale. Auparavant, le seigneur de Watten, tout à la fois chef militaire et civil, prélevait, à sa guise, les tailles sur les produits du sol. En 1318, le premier échevin prit le nom de mayeur, qui sera appelé plus tard bourgmestre.

[1] Adèle (morte vers 1080), fille de Robert Le Pieux, épouse de Baudoin V de Flandre. Douairière : venue de famille royale

[2] Le mot prévôt a d’abord été employé pour désigner toute personne ayant une autorité, laïque ou ecclésiastique. Par la suite, ce titre servit principalement à désigner divers magistrats civils, et judiciaires. La prévôté était la désignation de cette fonction ou le territoire où s’exerçait cette juridiction.

De nombreux conflits et le déclin de l’abbaye

En 1378, Watten, réunie à la châtellenie de Cassel, acquiert le privilège de la fabrication des draps, c’est dire l’importance de cette ville.

En 1382, Charles VI, roi de France, défait à Roosebecke les Flamands révoltés. L’année suivante, ayant acquis la certitude qu’ils envahissaient de nouveau la région, il entra une fois de plus en Flandre, sans rencontrer de résistance, poussa jusqu’à Bergues et Bourbourg, qu’ils détruisit par le fer et le feu, faisant subir le même sort à Watten. Les habitants furent accueillis à Saint-Omer. La guerre finie, ils rebâtirent leur ville qui ne retrouva plus jamais la même importance.

Dès l’année 1423, le seigneur de Watten, Colard de Commines, rallume les querelles entre les habitants de Watten et de Saint-Omer, au sujet du rétablissement du marché hebdomadaire, privilège accordé uniquement aux villes. «Le magistrat de St.-Omer prétendit que l’établissement du marché était une innovation très-préjudiciable aux intérêts des habitans de sa ville, versant au trésor une aide annuelle de plus de 2000 tournois , tandis que ceux de Watten ne payaient rien, le seigneur de Watten répondit: en son nom et en celui de la commune, que l’on ne faisait que rétablir ce qui existait avant la guerre a laquelle était due l’interruption du marché. Le magistrat de St-Omer obtint en 1427 de Henri VI d’Angleterre, comme roi de France, une défense formelle de continuer la tenue du marché en discussion. Cette décision ne fut cependant pas définitive ; et une enquête fut encore faite un an après , pour le même sujet, par les ordres du bailli d’Amiens et du prévôt royal de Montreuil. Les habitans les plus âgés de la commune de Watten déclarèrent sous la foi du serment que, de temps immémorial, ils avaient connu un marché dans leur ville. Après de longues contestations, le marché fut enfin établi; il y fut ajouté deux foires annuelles que Charles-Quint confirma ainsi que le marché.» [1]

Cornil d’Eechout, seigneur de Watten, approuva l’institution d’une compagnie d’archers en 1428 sous le patronage de saint Sébastien. Des privilèges lui seront accordés par Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Cette société existe encore sous le nom de «Guillaume Tell». Une guerre étant survenue entre les Flamands et les Anglais, Watten eut à souffrir de nouveau de cette lutte: monastère entièrement détruit par les Anglais, église abattue. Une trêve entre les belligérants, en 1437, permit au prévôt de les reconstruire en trois ans. En 1477, lors du siège de Saint-Omer par les armées de Louis XI, Watten dut supporter les brimades des soldats français. Les dégâts commis furent considérables. il en fut ainsi pendant près d’un siècle, surtout lors des guerres d’indépendance et de religion dans les Pays-Bas, sous le règne du fanatique Philippe II d’Espagne.

[1] Extrait des Mémoires de la société des Antiquaires de la Morinie, Tome 4, 1837-1838, Notice historique de Watten, p. 137.

Une position stratégique dans la conquête de la Flandre

Le monastère de Watten, fortifié, offrait une excellente position militaire. C’était à qui s’en emparerait le premier. Pendant cette longue période de guerre civile, Watten et son monastère seront pris et pillés nombre de fois.

En 1566, les “Gueux” [1], désignés sous le nom de «briseurs d’images», entrèrent à leur tour à Watten saccageant la ville et l’église de la prévôté. En 1570, le monastère fut rattaché au nouvel évêché de Saint-Omer par une bulle [2] du pape Pie IV. En 1579, François de la Noue, chef français et protestant, y logea plusieurs fois, y plaçant des garnisons. Il finit par y mettre le feu. Jean de Vernon, évêque de Saint-Omer, fit reconstruire, en 1592, une partie des bâtiments du monastère qui seront occupés vers 1600 par des jésuites anglais. Ils reçurent en propriété, en 1608, les terrains du monastère, ainsi que ceux du comté d’Holque, leur permettant d’ouvrir un pensionnat et un noviciat qui existèrent jusqu’à la dissolution de l’Ordre en 1764.

Pendant bon nombre d’années, Watten appartint alors, tantôt à l’Espagne, tantôt à la France, qui se partageaient tour à tour la domination en Flandre. En 1638, les Français, conduits par le lieutenant-général de Hallier, s’emparèrent de Watten. Gaston d’Orléans, voulant conserver ce poste (alors que l’armée française assiégeait Saint-Omer), fit rétablir les fortifications sur la hauteur et en éleva d’autres autour de l’église paroissiale. Mais, dans la nuit du 3 au 4 juin, le général espagnol, comte de Fontaine, attaqua et reprit la ville. Les Espagnols inondèrent tout le pays de Watten à Saint-Omer, dont ils avaient entrepris le siège, en établissant un long barrage au «défilé» de Watten. La ville et le fort placé au haut de la côte restèrent espagnols jusqu’au 10 août 1643, jour où le maréchal de Gassions’en empara à son tour. Profitant de l’absence des partisans français répandus dans les environs pour «faire du butin», les Espagnols reprennent la ville qui sera assiégée par le maréchal un an plus tard. Ce ne fut qu’après deux jours d’assaut que les fortifications purent être enlevées. Trois ans après, Watten retombait aux mains des Espagnols qui rasèrent les fortifications en 1650.

En 1657, Turenne, voulant refouler les Espagnols sur Dunkerque, logea au monastère et y établit un camp. On peut encore voir des traces de ce passage telles que des levées de terre et des tranchées-abris. Puis, Turenne se dirigea sur Mardyck dont il s’empara pour le livrer aux Anglais. A la paix des Pyrénées [3], en 1659, Watten fut rendue à l’Espagne jusqu’au 26 février 1677, date à laquelle le régiment du marquis de Villars l’occupera de nouveau, cette fois définitivement. Watten sera, en effet, réunie à la France par le Traité de Nimègue en 1678.

[1] Surnom donné aux nobles des Pays-Bas qui demandaient l’abolition de l’inquisition et voulaient atténuer les rigueurs contre l’hérésie protestante. Le Duc d’Albe, envoyé par Philippe II, sévit avec une extrême sévérité.

[2] On a d’abord appelé bulle la petite boule de plomb que l’on attachait aux sceaux des actes pour leur donner un caractère authentique. Ce terme désigne actuellement certains actes actes de papes et de quelques conciles.

[3] Traité qui termina les hostilités entre la France et l’Espagne (7 novembre 1659). Il donnait à la France notamment l’Artois, Gravelines, le Roussillon…

Des Jésuites anglais à la Révolution française

En 1763, les jésuites anglais quittent le monastère qu’un visiteur décrit à l’époque en termes enthousiastes.

L’édifice, de construction récente, comprenait une riche chapelle dite de «l’Ange Gardien» avec quatre autels, une salle de fêtes réservée aux séances académiques, de spacieuses salles d’études et de récréations, des classes et des dortoirs parfaitement aménagés, une brasserie, une boulangerie, une cordonnerie, une lingerie, un magasin d’habillement pour maîtres et élèves, une menuiserie, un atelier de charpenterie et même une pharmacie.

La pension ne coûtait que 20 livres sterlings (ce témoin ne nous renseigne pas, il est vrai, sur les cours du change). Le collège abritait plus de cent internes répartis en trois sections: anglaise, flamande et française. Les jésuites seront remplacés jusqu’en 1768 par des prêtres de la mission anglaise, qui tombèrent en désaccord avec l’évêque de Saint-Omer au sujet de la possession des biens de l’ancien monastère. Le procès, porté devant la Conseil d’Etat le 12 mai 1766, se terminera en 1769 en faveur de l’évêque de Saint-Omer reconnu, par arrêt du Parlement, seul propriétaire du monastère. Pour éviter des dépenses nécessitées par les réparations, il fit démolir tous les bâtiments du monastère, la tour exceptée, et les murailles qui formaient le jardin. Avec les matériaux de démolition, il se fit construire une maison de campagne et une ferme.

Les biens du monastère resteront rattachés à l’évêché de Saint-Omer jusqu’à la Révolution française qui l’en dépossédera. Les bâtiments qui subsistaient sur l’emplacement de l’ancien monastère furent vendus comme biens nationaux sous le nom de «château provenant de l’évêché de Saint-Omer» le 22 décembre 1792. C’est au tour de la Terreur [1] de s’installer dans le Pas-de-Calais et le Nord. Les nouveaux acquéreurs de Sainte-Marie-du-Mont voulurent, après la Révolution, démolir la tour de l’église du monastère conservée par l’évêque de Saint-Omer, Hilaire de Conzié, mais défense leur en fut faite par l’autorité administrative. Acquise par le gouvernement en 1822, en même temps que le terrain qui la supporte, cette tour servait, dit-on, de point de repère aux navigateurs. On l’aperçoit de loin avec le vieux moulin qui faisait aussi partie de l’abbaye.

Depuis le décret du 15 janvier 1790, Watten fait partie du département du Nord et du canton de Bourbourg: elle a perdu le titre de ville que ses administrateurs n’ont pas cru bon devoir lui faire reprendre, certainement parce qu’il aurait dû en coûter quelque argent. Watten n’est plus alors qu’un bourg avec son conseil municipal, son maire, son adjoint, son percepteur, son garde-champêtre, le 9 novembre 1800 (18 Brumaire, An V), un coup de vent renversa la flèche élégante qui surmontait la tour de l’église paroissiale et qui n’a jamais été reconstruite.

[1] Période de la Révolution qui s’étend de mai 1793 au 27 juillet 1794 et pendant laquelle le gouvernement révolutionnaire, pour lutter contre l’ennemi extérieur et réduire les adversaires de l’intérieur, instaura un régime dictatorial.

La Révolution industrielle et les progrès des voies de communication

En 1813, Watten comptait 1042 âmes, puis en 1866, 1311 habitants, en 1881, 1735 et, en 1900, 2113.

L’industrie s’y développe alors en raison des facilités de communications extérieures. Au début du siècle, la population de Watten, qui avait pour hameaux Loverstel et Wattendam, s’est quasiment renouvelée.  Les descendants des anciens habitants sont rares. Aussi, le français, seule langue apprise dans les écoles, a succédé au flamand parlé autrefois dans la presque totalité des familles. Pour permettre le changement de niveau des bateaux à destination de Bergues puis de Dunkerque, on utilisait le dam ou écluse de Watten, nommée Wattendam (dam, digue, Watten, de Watten) ou «overdrach» de Watten (overdrach, transport). C’est l’ancêtre des modernes écluses et ascenseurs maritimes. Il n’y a pas de porte mais seulement des bajoyers [1] en bois. Il consiste essentiellement en un double plan incliné en bois, que l’on faisait franchir par le bateau, en le tirant par un câble manœuvré par un cabestan, actionné, soit par une roue à chevilles, soit par un manège à chevaux ou (peut-être) à chiens, ou par moulin à eau comme ce fut le cas à Wattendam.

Un grand nombre d’usines familiales et d’industries (aujourd’hui disparues) se créent à cette époque: vers 1860, M. Landeau exploita le sous-sol wattenais, constitué par de l’argile, la «clite», en créant une pannerie-briqueterie [2] qui assurait aussi la fabrication des drains et des poteries. L’usine ferma en 1893. Il sera, également, propriétaire d’un four à chaux. La matière première provenait des marnières [3] de Houlle et arrivait par bateaux. La chaux était revendue aux maçons de la région. Vers 1875, Emile Lanvin-Schraen fonda à Watten (hameau de Wattendam) une tannerie qui réussit à se placer en tête des autres entreprises françaises. Il avait obtenu le marché de fournitures des équipements militaires de deux corps d’armée. Il fournissait également les bottes des égoutiers de Paris. L’affaire subit, toutefois, une crise financière. Les frères Maillard, qui avaient des intérêts dans l’entreprise, la reprirent en 1903. M. France Maillard en assura la direction avec un technicien, Charles Haas. L’usine ferma définitivement ses portes en 1906. Entre 1850 et 1893, une raffinerie de sel fut exploitée rue du Bailly par M. Duriez-Semette.

[1] Nom de chacun des deux massifs qui forment les parties latérales d’une écluse.

[2] Panne : tuile sans emboîtement en forme de S.

[3] Carrière d’où l’on tire la marne, masse terreuse composée d’argile, de carbonate de calcium et quelque fois de sable.

Une industrie basée sur : la tuilerie, la filature, et les chantiers de bateaux

Le moulin à vent destiné à moudre le grain sur la « montagne » fonctionna de 1731 à 1930; le dernier meunier fut M. Rémy Willier. Ce ne fut pas le seul moulin à vent. Il y en eut un en bois rue de Millam et un autre en maçonnerie rue de Saint-Omer. Un moulin à vapeur fonctionnait au pont de Houlle. Il s’arrêta en 1890.

C’est dans les installations de cette ancienne minoterie, au pont de Houlle, que M. Dedours établit en 1893 une centrale électrique, premier réseau d’électricité privé de la région. En 1905, les installations furent reprises par la Société Béthunoise et la centrale transformée en tannerie. La familiale Delaplace exploitait à Loverstel, avant 1900, une vannerie qui avait comme clients des cultivateurs de Watten et des environs. Jusqu’en 1898, la famille Guilleman était renommée pour la fabrication des chaises effectuées entièrement à la main. La dernière entreprise fut celle de M. Deduytsche qui portait comme enseigne «A la chaise noire». Plusieurs tonnelleries étaient spécialisées dans la fabrication des fûts de brasserie, barattes, seaux, cuves et exportaient dans toute la région.

Aux environs de 1900, le principal chantier de construction et réparation de bélandres, péniches, escutes [1], bacoves, était celui de la Société Anonyme des Chantiers de la Colme, concurrençant les autres chantiers (Hénon, Morette, Fortry) établis sur la rivière de l’Aa en amont de Watten. Dans les bâtiments abandonnés par les Tanneries Lanvin, M. Thumerel de la Bassée ouvrit, en 1908, une galocherie. Reprise par M. Looten, cette industrie cessa en 1950. Il a existé, également, une autre galocherie, celle de M. Chaumette. Entre 1900 et 1940, M. Félix Duriez exploita une sécherie de chicorée.

Jusqu’en 1893, la moutarde était fabriquée sur place à l’usage des épiciers locaux. Une fabrication de friandises, dénommées localement «Cavés» [2], était exploitée par Henri Stoclin, rue de Dunkerque. Entre 1873 et 1890, M. Willay fabriquait du cirage. Vers 1873, M. Hannequin établit une corderie. Le chanvre en provenance de Russie, via Dunkerque, arrivait brut par la barque. Il fallait le préparer (peignage, filage) avant de la livrer en corde. Les expéditions ne dépassaient guère la région de Saint-Omer-Bourbourg. L’atelier ferma ses portes en 1907 par suite de l’ouverture d’usines plus importantes. Quelqu’un disait «Plus de bière pour les Flamands, c’est la dernière des privations!» Les brasseries y étaient donc particulièrement prospères. Six entreprises y fonctionnaient en même temps. La Maison Persyn fut la dernière à brasser. Les industries les plus importantes furent surtout la Filature Vandesmet, qui fonctionna de 1852 à 1977, et les Tuileries du Nord et du Pas-de-Calais de 1912 à 1960.

[1] Escute : barque légère à la proue effilée, peu stable et servant au transport des personnes. Bacove : bateau pour le transport des marchandises, du matériel agricole et des attelages.

[2] Sorte de bonbons durs de couleur brune faits avec de l’eau, du sucre en poudre et un peu de beurre, auxquels on ajoutait une cuillerée de vinaigre, et qu’on utilisait en prenant du café.

Les destructions de la Seconde guerre mondiale

Pendant la grande guerre de 1914-1918, Watten a échappé à l’invasion et n’a vu que des troupes britanniques, métropolitaines ou coloniales établir leur campement sur les emplacements mêmes où les troupes de Gassion avaient planté leurs tentes.

Il n’en fut pas de même lors de la Seconde Guerre mondiale. Du 3 septembre 1939 au 23 mai 1940, Watten vit cantonner des unités françaises et une unité du génie anglais qui fit sauter le double pont fixe de Watten le 24 mai 1940. Ce même jour, les premiers obus tombent rue de l’Hospice, et des combats se livrent en différents endroits de Watten, mais plus particulièrement rue de la Gare, rue de l’Hospice à l’entrée des Tuileries. Les premiers éléments de l’armée allemande entrent à Watten à 20h30, le 25 mai 1940. Le franchissement de la rivière de l’Aa s’effectue sur un pont provisoire installé face à la rue de la Gare. Le 29 mai, à 23 heures, l’aviation anglaise lance des bombes qui tombent dans le secteur de la salle Saint-Gilles, le terrain des sports et la filature Vandesmet. L’armée allemande occupera Watten jusqu’au 6 septembre 1944, date de sa libération par l’armée canadienne.

C’est en octobre 1940 que l’occupant défigura le moulin à vent de la «montagne» après avoir démonté le toit et les deux ailes qui restaient pour en faire un observatoire. L’endroit choisi par Hitler pour lancer les fusées A4, dites V2, était la lisière de la forêt, située à Eperlecques. Ce blockhaus ne fut jamais opérationnel, et fut très souvent bombardé par l’aviation alliée. Puis Watten eut encore le triste privilège de voir installer au «Bois de Watten» une rampe de 70 mètres de longueur baptisée «Ski» destinée à faire décoller des fusées dites «V1». Cette rampe ne fut jamais bombardée, mais il arrivait que des V1, ratant leur départ, tombent et explosent, occasionnant des dégâts très importants.

Après la guerre, plusieurs associations renaissent: la Club des Chiens Ratiers, aujourd’hui disparu, l’Association du Tir à la Carabine, dissoute en 1949. Seule celle des Colombophiles existe encore. La fanfare, fondée en 1885 par M. Vandesmet, est devenue «La Fanfare L’Amicale» en 1935, et continue, actuellement, sous le nom de «L’Harmonie Batterie L’Amicale».

Bibliographie

Les sources bibliographiques.

Bibliographie

Les documents et les sources historiques sur l’histoire de Watten. En plus de l’article écrit en 1978 par René Logghe et Marcel Delaplace (de l’association des Amis du Vieux Watten et de sa Région), voici une bibliographie indicative sur l’histoire de Watten.


Notices historiques

Notice historique d’Alexandre HERMAND :

Mémoire de la société des Antiquaires de la Morinie, Tome 4, 1837-1838, Notice historique de Watten, p. 54.

Histoire de Watten :

Histoire des Flamands du Haut-Pont et de Lyzel, de Hector Beaurepaire Piers, 1836, Histoire de Watten, p26.

Illustration de Watten (et notice en latin) :

SANDERUS Antoine, Flandria Illustrata, 1641, Tome 1, p. 86.


Abbaye

Cartulaire de l’abbaye :

Annales du Comité Flamand de France, 1860, Extraits du Cartulaire de l’abbaye de Watten, par E. DE COUSSEMAKER, p. 297.

Bulletin historique trimestriel de la Société des antiquaires de la Morinie, 1861, Note sur un manuscrit relatif à l’abbaye de Watten, p. 307.

Mémoires de la Société dunkerquoise pour l’encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1853, Annales de l’église de Watten, L. COUSIN, p. 157.

Catalogue des prévôts de Watten :

Archives historiques et littéraires du nord de la France, et du midi de la Belgique, 1847, Catalogue des prévots du Monastère de Watten, p.261.


Fortifications

Archives du génie de Vincennes :

Plan du fort de Watten, 1644.

Plan du fort de Watte en 1644 et carte de gouvernement du fort de Watte, 1662.

Plan du village de Watten, Masse, 1728.

Plan de l’abbaye de 1742.

Plan du reste des fortifications de Watten, 1794.

Archives Départementales du Nord :

Cadastre du Consulat, 1807.


Autres

Archives Départementales du Nord :

Cadastre Napoléonien, 1818

Bulletins des Amis du Vieux Watten et de sa Région :

Le littoral Nord-Ouest du Royaume franc aux temps des Mérovingiens, Bulletin n°29, 1995.

Le passé militaire de Watten par CLAEREBOUT H. et GAMBLIN G., Bulletin n°26, 1993.

L’église Saint Gilles, Bulletin n°36, 2003.

L’abbaye de Watten par DECROIX P., 1998.

GRAAL (Groupe de recherches archéologie et archives du littoral), 2001.

Industries et petit patrimoine

Les industries

La filature Vandesmet, les Tuileries du Nord, et les chantiers navals

La filature Vandesmet

C’est en 1852 qu’une filature de lin est fondée par Adolphe Vandesmet, et rapidement, en 1865, un bâtiment est érigé rue de la Gare pour travailler le jute.

La filature Vandesmet apportera travail et prospérité à la ville jusqu’à la crise économique et la fermeture définitive en 1977 [1]. Issu d’une famille de cordiers établie à Saint-Omer depuis le XVIIe siècle, exploitant la filature au moulin Platiau à Blendecques, Adolphe Vandesmet fonde en 1852 à Watten, rue de l’Ermitage, une filature pour filer les étoupes de lin. Adolphe Antoine Aimable Vandesmet (04 août 1817 – 09 novembre 1898) épouse Philippine Flore De Capol (1822-1888). Ils auront cinq enfants: Adolphe, Félix, Laure, Gustave, et Gaston. Félix et Gustave partiront au Brésil où ils s’investiront dans l’industrie sucrière (la branche brésilienne existe toujours). Adolphe l’aîné et Gastion le cadet prennent la succession de leur père en 1876. Adolphe Vandesmet épouse Alice Lemaire, et ils auront quatre enfants: Valentine, Thérèse, Fanny et Adolphe. Gaston Vandesmet épouse en premières noces Marguerite Lemaire, et ils auront aussi quatre enfants: Yvonne, Paul, Madeleine, Marguerite-Marie, et en deuxièmes noces Jeanne De Capol, avec qui il aura trois enfants: Jean, Henry, et Gaston.

En 1913, une filature voit le jour à Saint-Omer, en 1915 la société achete un tissage à Candas dans la Somme. En 1924 une troisième filature est construite à Boeschepe et un tissage est installé à Poperinghe en 1930. Après la mort de son frère, Gaston Vandesmet continue à gérer la société avec son fils et les héritiers de son frère. En 1920 Adolphe Gustave Vandesmet (1889-1974), petit-fils du fondateur, entre comme associé de la société. L’un de ses fils, Adolphe Henry Vandesmet (1918-1998) sera le dernier dirigeant de la filature. Adolphe Auguste Florimond Vandesmet (16 novembre 1846 à Blendecques – 27 novembre 1913 à Watten), Conseiller municipal le 6 janvier 1878, sera durant 27 années Maire de Watten, du 15 décembre 1885 jusqu’à son décès. Il est aussi élu pendant douze années au Conseil d’Arrondissement (1901-1913).

Outre le développement important de la commune à cette époque, on lui doit la création de la musique en 1885, il était impliqué dans de nombreuses œuvres sociales et favorisait la construction d’habitations pour loger les ouvriers. Créateur de la société de secours mutuel de l’usine, il met également en place une caisse de retraite pour le personnel de la filature. Il est également président de la société d’agriculture de Bourbourg, de la Caisse locale de Crédit agricole de Watten, vice-président de la société de crédit immobilier de l’arrondissement de Dunkerque, administrateur de la banque de France… Gaston Eugène Léon Vandesmet (5 avril 1854 à Watten – 7 mars 1944 à Paris), verra son fils Paul Vandesmet devenir l’associé de son père et de son oncle en 1907. Marie de Watten en 1919, il décède d’un accident de voiture en 1920 à l’âge de 36 ans. Adolphe et Gaston Vandesmet et leurs épouses sont inhumés au cimetière de Watten à côté de leurs parents.

C’est vers 1865 que l’usine établie à Watten commençe à travailler le jute. On procède alors à la construction du bâtiment érigé rue de la Gare. La firme devient société anonyme en 1925. En 1967 elle s’associe avec les établissements Rigot-Stalars pour donner naissance à la société «Rigot-Stalars & Vandesmet». Les années 1970 voient le déclin de l’entreprise, la matière première devenant trop chère à faire venir en France, et les débouchés n’étant plus assurés. La crise économique et les difficultés que connait l’industrie textile conduisent à la fermeture de la filature en 1977, après son rachat en dernier lieu par le groupe Boussac qui procéde à son démantèlement.

Le site de l’usine Vandesmet a été acquis par la Commune de Watten, les bâtiments anciens ont été démolis en 1986, le château et les bureaux quelques années plus tard. Les bâtiments dits de la « nouvelle usine » sont aujourd’hui une zone d’activités artisanales et commerciales. La rue Vandesmet parcourt cet ensemble, ses deux extrémités correspondent aux deux entrées de ce qui fut la filature: la grille et le porche. La rue Vandesmet a été inaugurée le dimanche 21 mai 2006, par M. Daniel Deschodt, Maire de Watten, entouré des adjoints et des conseillers municipaux, sous la présidence de Mme Sylvie Desmarescaux, Sénateur du Nord, et de M. Jean-Pierre Decool, Député et Conseiller Général du Nord.

[1] Source : plaquette de l’inauguration de la rue Vandesmet le 21 mai 2006

Les Tuileries du Nord

Pendant près d’un demi-siècle les Tuileries du Nord ont été, avec la filature Vandesmet, un des deux plus gros employeurs de la ville. Ces deux industries ont fortement contribué au développement de la ville et de son économie au XIXe puis au XXe siècle [1].

Déjà au début du XIXe siècle le Mont de Watten était exploité pour son gisement d’argile par les établissements Landeau pour la fabrication de pannes (tuiles). La carrière d’argile est devenue un site naturel protégé, le Lac Bleu, propriété du Département du Nord. C’est en 1912 que fut créée l’usine wattenaise des Tuileries du Nord et du Pas-de-Calais par Julien De Ruyffelaere, administrateur-directeur technique. A leur inauguration, les tuileries, œuvres de l’architecte Malvoisin, déroulaient sur 700 mètres de long ses bâtiments ponctués de milliers de fenêtres blanches encastrées dans la maçonnerie multicolore. Leur construction avait nécessité onze mois de labeur.

L’usine comprenait une salle des machines à vapeur, aux aciers et cuivres étincelants, ainsi que des appareils électriques, nécessaires à la fabrication des tuiles, du malaxage à la cuisson. Le rendement était alors de 120.000 tuiles par jour. Successivement agrandies en 1921 et 1923, les tuileries occupaient sur près d’un kilomètre les berges du canal de l’Aa, au pied du Mont de Watten. Les tuileries furent reprises par le Comptoir Tuilier du Nord, et occupaient jusqu’à 700 ouvriers. Mais lors de la Seconde guerre mondiale, l’usine servit à l’occupant de stockage de munitions et subit d’importants dégâts à cause des bombardements. A sa fermeture en 1960, les tuileries n’occupaient plus que 200 personnes malgré une production annuelle de 15 millions de tuiles, rives et faitières. L’argile, matière première utilisée pour la fabrication de tuiles, était affleurant à Watten et extraite dans une carrière située derrière le sommet de la Montagne. C’est l’argile des Flandres, ou argile yprésienne, parfois nommé clyte ou « klitje ». Aujourd’hui la carrière est devenue un site naturel protégé, le Lac Bleu, propriété du Département du Nord.

[1] Source : Bulletin des Amis du Vieux Watten et de sa Région, n°20, octobre 1990.

L’Aa canalisée et les chantiers navals

Le canal de l’Aa a été plusieurs fois déplacé dans la commune et il est depuis longtemps navigable. De nombreux chantiers navals ont existé le long du canal.

Déjà en 1080, Ebrard, chanoine de l’abbaye, évoque des vaisseaux d’une certaine importance qui passaient sur l’Aa à Watten. Au XIIe siècle l’Aa est canalisé par les comtes de Flandre, rendant le fleuve navigable jusqu’à la mer. Un «overdrach», ancêtre des écluses, est créé à Wattendam afin de faciliter la circulation sur l’Aa. Au XIIIe siècle, de nouvelles digues sont édifiées pour construire la « Grande Rivière » contournant Watten entre Saint-Omer et la mer. En 1400 un arrêt du roi de France, Charles VI, promulgue la liberté totale de circulation des marchandises de Saint-Omer à Gravelines, sans aucune redevance à Watten. Lors de la campagne de guerre de 1638, Thomas de Savoie fit édifier une digue de barrage dans la vallée de l’Aa. Cette digue permit de créer une retenue d’eau afin d’inonder les environs et le marais Audomarois jusqu’à Saint-Omer, empêchant son attaque. La rivière fut redressée, élargie et approfondie en 1681 pour la construction du canal de Calais, et en 1753 lors de la construction du canal de Neufossé. En 1837, le mouillage est porté à 1,65 mètres. En 1875, l’Aa est mise au gabarit dit «Freycinet» et le canal est détourné du centre-ville pour passer par l’actuelle cité Saint-Michel.

Watten s’est développée le long du canal de l’Aa lors de la révolution industrielle au XIXe siècle. De nombreuses activités sont nées de l’eau : chantiers de construction et de réparation de bateaux, écluse qui a donné naissance à Wattendam, halte nautique. D’autres ont disparu : centrale hydro-électrique au pont de Houlle en 1893, ou port fluvial. Dans les années 1960 la mise à grand gabarit européen stabilise définitivement le cours du canal de l’Aa à l’Ouest du centre-ville, créant des délaissés à Wattendam et entre le camping et le collège. En 2007 le pont est relevé.

Le petit patrimoine

La gare, la rue de Dunkerque, les bâtiments communaux, et les chapelles

Gare SNCF de Watten-Eperlecques

60 cour de la Gare 62910 Eperlecques plan


Infos pratiques

Le port du masque est obligatoire à bord des trains.

La gare de Watten-Eperlecques est desservie par les lignes:
– K71  ligne Krono de Calais-Ville à Lille-Flandres
– P54  ligne Proxi de Calais-Ville à Hazebrouck (vers Arras)
– P71  ligne Proxi de Calais-Ville à Hazebrouck

Tél. : 0.805.50.60. 70
Site internet

Distributeur automatique de billets. Parking voitures. Parking à vélos en accès libre.

Plus d’infos sur les mesures exceptionnelles sur:

TER Hauts-de-France

Historique

Le 19 juillet 1838, la concession de la ligne Lille-Calais était donnée à John Cockerill (1790-1840), industriel britannique émigré en Belgique.

La ligne Lille-Calais a été ouverte le 1er septembre 1848, par la Compagnie des Chemins de Fer du Nord. A noter que la gare était autrefois reliée par une voie ferrée à Bourbourg et Dunkerque. La ligne de Watten-Éperlecques à Bourbourg a été supprimée pour faire place à une voie routière de Saint-Omer à Dunkerque, par décision ministérielle du 26 décembre 1938. En 1993 la ligne a été électrifiée (section Hazebrouck-Calais).

«Pour ne jamais oublier», une plaque commémorative inaugurée en décembre 2009 rend hommage à ceux qui ont combattu en Extrême-Orient et en Afrique du Nord, entre 1945 et 1964.


Actualités

  • Gare de Watten-Eperlecques: votre avis nous intéresse!
  • Chantier de maintenance sur la ligne SNCF de septembre à novembre 2018

La rue de Dunkerque et la Grand Place

La rue de Dunkerque et la Grand Place, principaux axes passants et commerçants de la commune, ne sont pourtant pas les premièrs à avoir vu le jour à Watten.

Sur le «plan de Watte» de 1644, l’axe principal Nord-Sud reliant la ville à Saint-Omer, passait sur la rive droite de l’Aa, était en fait l’actuelle rue de l’Ermitage. Seuls des chemins de halage bordaient l’Aa. Sur le plan du village de Watten de 1728, les premières habitations apparaissent sur le rive gauche de l’Aa pour former un front bâti qui constituera la future rue de Dunkerque. Mais ces premières habitations ne sont reliées que par le pont de Watten avec l’axe principal, qui reste toujours sur la rive droite de la rivière. Sur les plans du cadastre du Consulat (1807 et 1812), la rue de Dunkerque prend forme en étant reliée avec la route de Saint-Omer, qui passe sur la rive gauche.

La rue possédait la particularité d’être desservie par trois ponts : le pont vers la route de Saint-Omer qui franchissait la déviation de l’Aa derrière Watten, le pont qui reliait la Grand’ Place, et le pont à l’emplacement de l’actuelle Place de la République (au niveau de l’ancienne bifurcation entre la Haute Colme et l’Aa). Vers la fin du XIXe siècle, le canal est déplacé derrière la rue du Bailly pour permettre le passage des péniches au gabarit gabarit Freycinet. Le canal rue du Bailly et rue de Dunkerque est comblé. La rue de Dunkerque possède des vestiges de son passé fluvial, tels les petits embarcadères dans les fonds des parcelles de la rue des Alliés. La rue fut traitée comme une avenue haussmanienne et bordée de marronnier. La rue de Dunkerque ambitionnait alors de réunifier les deux rives de Watten et de rétablir la cohésion de la commune.

De nos jours la rue de Dunkerque est l’axe commerçant principal de la commune. Elle est encadrée par deux places: la Grand’ Place, cœur de la ville, et la place de la République (recevant la poste et le Monument aux Morts). Les façades alignées du XVIIIe et du XIXe siècle abritent des habitations et de nombreux commerces, et constituent un patrimoine architectural et historique important pour la commune.

La salle des Pompiers

Rue Saint-Antoine 59143 Watten plan

Construite en 1863, la Salle des Pompiers accueille dès 1923 un cinéma muet accompagné d’un phonographe pour diffuser de la musique [1].

Historique

En 1927, le cinéma déménage mais revient en 1930 où il vivote avec le matériel vieillissant de l’ancien propriétaire. De 1936 à 1939 le cinéma parlant investit la salle qui pouvait contenir jusqu’à 250 places. Il existait deux cinémas à Watten: l’Ideal Cinéma dans la Salle des Pompiers, et le Cinéma Familial dans la Salle Saint-Gilles.

Les projections reprennent en 1941, mais une grande partie des films projetés durant l’occupation étaient réalisés par les allemands, comme le film «Chora-Tery», avec en vedette Marika Rock. Les actualités étaient projetées avec les lumières allumées, afin d’éviter les réactions hostiles du public.

Les projections recommencent à la Libération, après une année de pause, avec la diffusion de films tels que «La Libération de Paris» ou la «Bataille de Stalingrad». En 1954 le cinéma diffusait des films tels que « L’homme tranquille » avec John Wayne. La salle était chauffée, et les séances avaient lieu le samedi à 20h30 et le dimanche à 16h30 et 20h30. Le cinéma de la Salle des Pompiers ferme en 1966.

[1] Source : bulletin des Amis du Vieux Watten et de sa Région, n°31, mars 1997

Actualités:

  • Travaux de l'ex-cinéma rue Saint-Antoine: la CCHF pour l'aménagement paysager du parking
  • Ancien cinéma: les travaux ont commencé!
  • Travaux de l'ex-cinéma rue Saint-Antoine
  • Les travaux à l’église et dans l’ancien cinéma pourraient commencer prochainement
  • La salle des Pompiers
La salle Saint-Gilles

Rue de Dunkerque 59143 Watten plan

Tarifs de location

La salle Saint-Gilles a été construite dans les années 1930 et a servi de salle des fêtes, salle de réunion et salle de cinéma. «Le Cinéma Familial» est inauguré le 7 octobre 1934, avec à sa programmation l’abbé Vercruysse. Les films furent projetés jusqu’au 30 juin 1968 («La Piste de la caravane»). Plus tard furent diffusées lors de séances exceptionnelles en 1972 «Don Camillo en Russie», en 1977, «Les aventures de Rabbi Jacob » et «L’Année Sainte», et enfin dans les années 1980 «La Boum».

Les chapelles

Quelques chapelles existent encore à Watten, dont celle de la rue du Bois et celle de la rue Saint-Antoine. Voici la liste des chapelles, existantes ou disparues, de Watten et des alentours.

A Watten, la chapelle de la rue du Bois.

La chapelle de la rue du Bois est dédiée à Notre-Dame Consolatrice des Affligés. « La petite chapelle de la rue du Bois », construite en 1875, a été restaurée en 1985. Elle est toute proche d’une ancienne chapelle, aujourd’hui disparue, qui était nommée « Chapelle de Notre Dame des Longs Prés ». Cette chapelle, qui figure sur le cadastre napoléonien (1818), était située au lieu dit « Les Longs Prés », en face du collège, le long d’un fossé en contrebas du mont de Watten, entre le watergang Le Boudick, et le chemin aujourd’hui disparu du Brock-Schoole-Weg (qui se divisait en Millam Weg dans le Bois Royal).

La chapelle Saint-Antoine

Elle a été remise en état en octobre 1990, grâce à l’association des Amis du Vieux Watten et de sa Région. Le but des travaux était de redonner à la chapelle son aspect d’antan, que l’on pouvait voir sur les cartes postales anciennes. En effet depuis l’après-guerre et avant les travaux la chapelle se résumait à une simple niche enchâssée dans le mur en parpaing de garages. La chapelle a été bénie le 23 juin 1991, après la messe, en présence de la propriétaire de la chapelle, de l’abbé, de membres de l’association, et de paroissiens. Des artisans locaux ont effectué les travaux. Elle a été démolie en 2016 avec les garages, puis reconstruite quelques mètres plus loin selon son état originel par l’association Yser Houck de 2017 à 2018.

La chapelle Saint-Hubert

C’est une chapelle (niche) avec la statue de Saint-Hubert, insérée dans la façade d’une maison de la rue Pascal Leuliette. Saint-Hubert était autrefois vénéré à Holque, Ledringhem et Watten. Le quartier alentours était autrefois appelé quartier Saint-Hubert.

L’ancienne Chapelle de l’Ange Gardien.

D’après le bulletin n°28 des Amis du Vieux Watten et de sa Région, « la statue de l’Ange Gardien était vénérée avant la Révolution et depuis des siècles dans une petite chapelle située entre le hameau de Westrove et La Balance […] cette statue vient d’être donnée à l’église ». La chapelle de l’Ange Gardien était aussi la chapelle où se réunissaient les congréganistes du noviciat de Jésuites anglais au XVIIe siècle [1]. Depuis lors, le sommet du mont de Watten porte comme nom de lieu dit l’Ange Gardien.

La chapelle Saint-Hilaire

En 1895 fut fondé l’hospice Saint-Hilaire, desservit par les sœurs de Saint-Vincent de Paul. Il recevait gratuitement les indigents malades de la commune. La famille de Saint-Hilaire avait occupé une position importante le siècle précédent.

Dans les alentours de Watten, les chapelles existantes, la Chapelle Consolatrice des Affligés.

C’est une « chapelle à loques » : [2] « Par une autre pratique très usitée, on attache aux grilles des chapelles ou aux arbres des alentours, des jarretières, des cordons et même de simples fils auxquels on attribue le pouvoir de délivrer le pèlerin en fixant son mal sur la demeure du Saint. Cette coutume s’appelle vulguairement “het zeer afbinnen” (attacher le mal) et son origine est à rechercher dans la mythologie scandinave. ». La chapelle Notre Dame de Toute Grâce à Wulverdinghe.


[1] Histoire du Monastère de Watten, Abbé Harrau, 12/1906, 9e tome du Bulletin de l’Union Faulconnier

[2] Dezitter, chapelles rustiques en Flandre.

Cartes postales anciennes

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